Quartet
Ballot d'Ânes
Bise, harmattan, d’autan, brise, mistral, tous les vents,
De Bengale, de joie, tous les feux rougeoyants,
Soufflent, brûlent, chantent, tournent, voilà la plage
Inconnue des vies qui s’entremêlent, s’attirent,
Se mélangent au gré des rires, se déchirent,
Se retrouvent, se frôlent au long d’un sourire
Indélébilement accroché aux visages
Brise à ma guise à corps, scène floue, cri seulement
Tu glisses en peau à peau nos souffles frémissants
Laisse tanguer tes mains au creux de mon naufrage
Caresse de tes reins mémoire du désir
Retenir tous nos sens au bord de la chavire
Baise ma bouche encore encore à en mourir
Tu vires en rires tête sous mon corsage
Fougue lubrique, indécente posture du tourment
Où fièvre entre tes cuisses un peu de ce courant
Qui fringue sur ma queue la fringale sans âge.
Nous irons alors vers ces étranges saphirs
Noyer nos culs à la silhouette élixir
Patauger le foutre enivré dessous le cuir
De la foudre en sueur, jusqu’au bout du carnage
En troubler la rondeur de ce pourpre alléchant
Déchaîner sa chimère au charme opalescent
Où nous prolongerons le verbe qui engage
Et qui revient brûlant, tant me plaît son martyre
D’écume et d’ambre vifs aux langueurs qui expirent
Leurs vertiges amarrés dans le songe et l’agir
Vers la voûte d’un ciel aux sinueux breuvages.
*
Lô, Baba, Dan, Ba