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26 novembre 2011

Humeur de l'attente




Comme ces nuits se ressemblent... Toujours ce même os à ronger, jusqu'à la corde de la rêchitude. 

J'ai l'amour à l'horizontal de mes attentes qui s'accouple aux ravages du silence.


Au coeur d'un jardin frileux parfois j'entends, le vent qui gronde et se fissure quand j'y respire
dans la chair des couleurs la confidence d'un papillon, car je sais bien qu'il suffit parfois de presque
rien derrière ma digue de papier où j'y sais l'habitant de mes pensées guetter l'aube qui guérit 
les ombres peintes et délavées.  


J'ai la veille continuelle sur l'idée d'un temps nouveau qui se mélange à la vodka pure maculée d'un
revient z'y. Dès lors j'appuie ma tête sur des soupirs au goût sépia d'une vieillesse qui m'aspire. 
Elle s'agite au loin, mais je ne l'entends pas ! 


Et puis il y a cette chaise où j'escarre mes ablutions quotidiennes, celle qui comptabilise le poids
de mes attentes, celle sur laquelle où quelqu'un de dos n'est plus, où l'enfant que je fus a laissé
ses empreintes. Non, je ne suis pas là où vous me guettez, car certains soirs je ne rentre pas, 
par peur de la finitude. 

A plus d'un an de distance, il y a des yeux que je ne rencontre plus, des mains que je n'aurais plus jamais
à effleurer, et qu'on ne me demande pas de rester la même quand il s'agit d'écrire. Je vois ce qui du jour
se fond au fil d'aimer, brumeux à la pointe de mes doigts.  


Au pouls battant de mes paroles il suinte une vie sans horloge ni porte où je ne finis par trouver dans le
désordre de mon esprit qu'un vaudeville en devenir mais dans ce qu'il me reste de murmures j'entends
toujours le chant de la Sibylle, comme une soif d'aimer encore, soif d'entrelacer l'arête effilée d'être, 
emportée par la vague d'écume sur son fil, léger, troublant, d'un éclat pur ; un folk chamarré à se
remplir le corps et l'esprit de délices dans un son plus étoilé qu'une émotion à son paroxysme, affutée
par quelques touches de guitares plus saignantes qu'un vibrato charnel, un subtil et dernier contre-pied
au repli des joies pures de l'émerveillement, à mordre l'illusion d'un possible demain, facile, aux risques
sans calcul, dans les fragments d'insolites souffles. 
 
Sûre que la terre nous porterait sur l'infini de ses routes vers d'imprévus et heureux vagabondages

Caresse brûlante d'un soir où la poésie m'apprend à les vivre
 

 
BA-novembre 2011
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